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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 02:27

le Think Tank  Renaissance Numérique a été auditionné le 6 juillet 2010à l'assemblée nationale  par la commission d'information sur la protection des droits des individus dans la révolution du numérique.

Une réflexion de fond doit être menée sur ce sujet majeur à la fois pour l'individu et ses libertés individuelles, et pour les entreprises qui aujourd'hui développent leur activité sur internet. 

Voici ci-dessous les idées essentielles défendues par le Think Tank

 

1. ACCES AU NUMERIQUE

- L'accès au numérique est un droit fondamental du citoyen de la société numérique.

- L'accès au numérique recouvre tant les infrastructures et l'équipement que la formation et les usages.

- L'égalité des chances numérique est une valeur fondamentale de la société numérique.

- Des accès doivent être particulièrement facilités (en termes de prix, d'accessibilité, et d'ergonomie notamment) : culture, citoyenneté, santé, droits et devoirs, règles concernant les données, rôle et contact de la CNIL.

Pour qu'advienne une véritable e-démocratie, il faut précisément démocratiser l'accès au numérique, en termes d'infrastructures, d'équipements, de formation et d'usages.

Sensibilisation, formation, droit d'accès, règles de vie en société numérique, lutte contre l'exclusion numérique (géographique, générationnelle, sociale, culturelle, etc). Soutenir l'égalité des chances numériques

 

 

 

 

2. NEUTRALITE DU NET

- La neutralité du Net s'entend comme "la liberté de naviguer sur internet sans restriction résultant des moyens de connexion ni des fournisseurs d'accès". Ellegarantit l'égalité d'accès aux contenus : c'est un élément essentiel de l'égalité des chances numériques

- Une grande part du débat démocratique se passe déjà sur internet. Les moyens d'expression se sont multipliés à l'heure des mails, des messageries instantanées, des blogs, des sites, des forums, des réseaux sociaux, des commentaires notamment sur la presse en ligne.

 

Avantages : la rapidité, la connaissance, les moyens d'expression facilités, diversité d'opinions.

 

Menaces : l'exclusion numérique (ne pas l'avoir, ne pas savoir s'en servir) = principale menace. Pour le reste, il convient d'appliquer les droits et devoirs du citoyen dans la société numérique (droit à l'intégrité, etc.).

Il faut préciser dans les menaces que le numérique est un secteur en perpétuelle évolution, dont il serait préjudiciable pour le citoyen et l'économie, de cloisonner (règles ou lois trop contraignantes et trop locales : des réflexions au niveau européen doivent être menées).

 

3. CONCURRENCE

- La libre concurrence doit s'exercer pleinement sur internet.

- La concurrence doit être encouragée sur le web, c'est ainsi que pourront naître des géants français de l'internet

 

4. FISCALITE

- Si une réflexion s'engage sur les questions de fiscalité, elle doit l'être au niveau européen.

 

5. PROTECTION DES DONNEES

- Tout citoyen doit pouvoir contrôler l'utilisation qui est faite de ses données et de bénéficier de leur sécurisation.

 

6. ANONYMAT

- L'anonymat sur internet (notamment par l'utilisation de pseudonymes) doit être préservé dès lors que les publications n'ont aucun caractère diffamatoire, ni ne portent atteinte à l'ordre public, à l'intégrité ou aux droits d'autrui.

 

Consultez le site www.renaissancenumerique.org pour une information plus détaillée

7. SECURITE

- Tout internaute a droit à la sécurité sur internet. 

- Les systèmes de sécurisation et d'utilisation des données doivent être sécurisés.

 

8. FORMATION

- Tout écolier doit recevoir une éducation aux droits et devoirs sur internet (dans le cadre de l'enseignent civique) ainsi qu'aux usages, techniques et contenus sur internet.

 
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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 02:19

 

Un programme alléchant, sous le soleil de la belle ville d'Aix en provence, en plein festival,  des intervenants exceptionnels (présidents de grandes sociétés/ de banques; institutionnels, académiques) autour du cercle des meilleurs économistes français...et parfaitement orchestré par Lorenzi

Je conseille à tous d'aller lire les contributions ou visionner les vidéos des rencontres économiques d'Aix:

 

http://www.lesrencontreseconomiques.fr/

 

 

Un seul regret: la table ronde sur le numérique, qui portait sur les limites du digital !

Mais rassurons nous: à part le CEA, tous les participants ont démontré les immenses possibilités et la révolution du numérique...mais pas ses limites!

 

 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 00:12

Seniors : connected people ?

 

Si l’usage d’Internet a progressé chez les seniors, les moyens d’accés restent insuffisants. Un retard essentiel à combler pour réduire la fracture numérique. Le point avec Christine Balagué, présidente du groupe d’influence Renaissance numérique, oeuvrant pour l’accès de tous à Internet.

 

Comment les seniors pratiquent-ils Internet ?

Aujourd’hui seulement 14% des retraités sont connectés à Internet, un pourcentage peu élevé par rapport à la moyenne nationale (63%). Plusieurs facteurs expliquent ce retard. On constate d’une part, un frein économique. En effet, payer un ordinateur et une connexion reste coûteux. Donc, si le taux d’équipement a progressé, il reste faible. L’autre frein est d’ordre psychologique. Les seniors percoivent Internet comme compliqué. Ils n’en voient pas spontanément l’utilité et les avantages. Or, dès qu’ils entrevoient les bénéfices, ils sont très demandeurs. Se connecter leur permet de conserver un lien social avec leur famille, d’élargir leur connaissances et d’éviter ainsi l’isolement. Enfin, grâce à Internet, ils bénéficient des avantages de l’e-santé, à savoir, un accès à des services de soins de qualité grâce à des outils et des services dématérialisés (exercices cognitifs en ligne, liens vers des services d’aide à la personne...).

 

Quel est l’enjeu de faire évoluer leurs pratiques ?

Il s’agit de réduire la fracture numérique et, de fait, d’éviter la fracture sociale et générationnelle. Permettre au seniors d’accéder à Internet est un enjeu de société. L’intérêt est qu’ils puissent être mieux connectés au monde. L’autre enjeu, fondamental, concerne le bien-être et l’amélioration de l’état de santé des seniors et en particulier des plus fragilisés. Les services e-santé doivent être rendus accessibles à tous.

 

Quelles actions ont été mises en place et sont à venir ?

Le gouvernement** a lancé début 2010 Proxima Mobil, un portail de services pour les internautes mobiles. Parmi les applications accessibles à tous les utilisateurs de téléphones connectés à Internet, certaines sont dédiées aux seniors. L’objectif  : faciliter leur vie au quotidien et leur permettre à tout moment, grêce à une interface ludique, de bénéficier de services utiles. Par ailleurs, la mission « Vivre chez soi »* lancée par Norra Berra, secrétaire d'Etat chargée des Aînés et destinée à favoriser l’autonomie des personnes âgées inclut un groupe de réflexion « Technologies et services pour l’autonomie » dont je suis le rapporteur. Notre ambition : favoriser l’accès des seniors aux nouvelles technologies. D’autre part, le groupe d’influence Renaissance Numérique que je co-préside a lancé le label Ordi 2.0 pour des ordinateurs à prix réduits, issus des entreprises et reconditionnés. Des tarifs préférentiels de connexion sont appliqués aux seniors. Nous militons également pour mener des campagnes de sensibilisation visant à désacraliser Internet et à le rendre moins anxiogène. Enfin, des efforts ont été faits pour adapter et simplifier l’ergonomie des outils.

 

 

* la Secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, auprès du Premier ministre

**Voir Repères 128

 

Exergue : « Réduire la fracture numérique et, de fait, éviter la fracture sociale et générationnelle »

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 14:48

Think digital et Renaissance Numérique que je co-préside ont lancé une réflexion sur la banlieue et le numérique Comment dynamiser l'emploi en banlieue grâce au numérique ? Comment faire profiter les jeunes des quartiers de l'hypercroissance du secteur numérique ? Comment améliorer leur employabilité pour tirer profit de ces nouvelles compétences ? Quelles formations ? Quels besoins technologiques ? Quels usages et pratiques ? Renaissance Numérique pilote un groupe de réflexion « Banlieue et Numérique » sur les moyens de dynamiser l’emploi dans les banlieues grâce à l’innovation et aux TIC.

Pour rappel, Mme Fadela Amara, Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville a confié à M. Abdel Aïssou une mission visant notamment à mettre en place un Conseil national des entreprises pour la banlieue, associant : · Le Secrétariat d’Etat chargé de la politique de la Ville · La Délégation aux Usages de l’Internet (DUI) · L’Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances (ACSé) · L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) · Think Digital, le Think-Tank du Pôle de compétitivité Cap Digital · Renaissance Numérique.

 

Plusieurs réunions de ce groupe de réflexion ont eu lieu, passionantes, avec une trentaine de participants (entreprises, organisations, associations, collectiovités locales, acteurs du terrain) et 17 propositions ont été faites.

 

Ce groupe de réflexion lance cette année un premier évènement, première pierre d'un rassemblement tous les ans, qui aura lieu à Paris XIII, avec la présence de Fadela Amara.

Pour vous inscrire :

http://renaissancenumerique.typepad.fr/banlieue20/inscription-participez-à-la-journée-du-16-juin.html

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 02:27

 

 

 

Nommée rapporteur du groupe "Technologie et Services pour l'autonomie" de la mission "Mieux Vivre chez soi" lancée par Nora Bera, Secrétaire d'Etat aux aînés, je travaille en particulier sur les futures technologies et services pour les seniors, qu'ils soient en bonne santé, fragiles ou dépendants. L'enjeu sociétal est majeur.

 

 

 

  vivre-chez-soi

   

 

Nora Berra, la secrétaire d’Etat chargée des Aînés, a lancé le 18 février une mission chargée de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées.

Baptisée “Vivre chez soi : autonomie, inclusion et projet de vie”, cette mission a pour objet de mieux répondre aux attentes de près de 90 % de nos aînés qui souhaitent vivre dans leur domicile, au sein de leur tissu relationnel et familial, le plus longtemps possible.

 Cette mission coordonnée par le Professeur Alain Franco, Directeur général du Centre Nationale de Référence (CNR), sera conduite sur une période de quatre mois par 6 groupes de travail.

Plusieurs partenaires sont d’ores et déjà mobilisés, tels que la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) ou encore le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).

Les six champs d’actions prioritaires retenus reflètent la pluridisciplinarité de la question de l’autonomie, allant de la sociologie et l’éthique au financement, avec un fort accent mis sur les innovations technologiques et gérontechnologies en particulier :

  1. Diagnostic autonomie habitat : Bertrand DELCAMBRE
  2. Technologies et services pour l’autonomie : Maryvonne LYAZID
  3. Mobilité et urbanisme : Dr Jean-Pierre AQUINO
  4. Métiers, compétences et formations : Dr Yves MATILLON
  5. Inclusion et prévention des discriminations : Gilles DUTHIL
  6. Optimisation de gestion des services : Michèle DEBONNEUIL

Chaque groupe devra établir un état des lieux et identifier les besoins nécessaires. Cette mission aura ainsi pour objectif d’élaborer et de développer des outils juridiques, financiers, réglementaires, techniques et organisationnels pour lever les freins et les obstacles existants aujourd’hui en France vis-à-vis du maintien à domicile. Plusieurs référentiels et une charte devraient notamment voir ainsi le jour.

Le rapport final sera remis le 17 juin prochain à Nora Berra, qui s’est engagée à mettre rapidement en place des actions en conséquence, convaincue qu’il s’agit par la même occasion de développer un formidable levier de croissance économique et de création d’emplois.

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 12:46

Renaissance Numérique vient de remporter l'appel à projets "Ordi 2.0" sur la
région Île de France qui avait été lancé par la Délégation aux Usages de
l'Internet (DUI). Le jury a ainsi reconnu le sérieux et l'implication de
l'association qui fut parmi les membres fondateurs du programme aux cotés de
la DUI.


Le projet de Renaissance Numérique consiste à développer le reconditionnement
d'ordinateurs sur la région Île de France en lançant un grand plan de
sensibilisation des différents acteurs. A cet effet, le livre blanc que vient
de terminer la commission reconditionnement de Renaissance Numérique sera
largement diffusé. Une étude des besoins va être lancée parallèlement à la
construction d'un site internet dédié à ce projet. A la rentrée 2010, des
écoles franciliennes devraient pouvoir bénéficier d'un équipement informatique
grâce au reconditionnement et au projet de notre association.


Pour répondre à cet appel à projets, Renaissance Numérique s'était entourée de
plusieurs partenaires (la plupart membres de notre think tank) que nous tenons
à remercier : les Ateliers sans Frontières, Microsoft France, la Maison des
Services A la Personne, Ateliers du Bocage.


Renaissance Numérique remercie enfin la Délégation aux Usages de l'Internet
pour sa confiance et sa détermination à développer le numérique pour tous.

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 12:31

Comment faire pour que les 2,5 milliards d'euros du grand emprunt dédiés au développement des usages sur le numérique ne soient pas consacrés qu'à de grands groupes industriels d'une part, et qu'ils soient utilisés d'autre part à des usages citoyens visant à améliorer la société tout en développantt une activité économique rentable? 
Les modalités de l’innovation dans l’industrie numérique reposent sur la multiplication de prototypes à génèse rapide. Nous ne savons pas aujourd’hui qui sera le champion de 2015 et encore moins celui de 2020 : il est donc indispensable de démultiplier l’amorçage de projets innovants portés par des entrepreneurs.

L’un des enjeux du grand emprunt sur le numérique concerne la méthode. La facilité incite la puissance publique à se tourner vers les institutions, mais il est important que l’Etat privilégie la décentralisation et la micro-économie. La culture du réseau est au cœur de l’économie numérique. Internet est un réseau, il est aujourd’hui plus que jamais social, mobile, en temps réel.  Dès lors, qui, mieux que les acteurs de l’économie numérique, connectés sur la Toile, sont en capacité de relayer l’emploi des fonds publics apportés par le Grand Emprunt ?

Constituer un réseau social de 250 chefs d’entreprise reconnus et respectés de l’économie numérique, dans toutes les régions de France, qui, mobilisés dans une démarche citoyenne, apporteront leur expertise pour identifier les bons projets émergeant en attente de financement, formaliser leur évaluation et accompagner les jeunes pousses. Ce réseau social de proximité apporterait un soutien efficace aux administrations centrales et territoriales engagées sur le terrain pour déployer les investissements du Grand Emprunt. Il permettra de multiplier les investissements – de 50.000 € à 250.000 € - et pourquoi pas, de donner vie à 5.000 nouvelles entreprise numériques et créer, à l’horizon 2015, 100.000 emplois qualifiés et une centaine de champions européens …

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 14:48


A l'occasion de ses voeux au monde de la culture jeudi 7 Janvier, Nicolas Sarkozy a repris plusieurs idées du rapport Zelnik rendu public la veille, notamment l'instauration d'une taxe sur les revenus publicitaires du Web (surnomée la taxe Google)  ainsi que la mise en place d'une carte musique jeune pour favoriser le téléchargement légal de musique.

Au départ, une belle cause que tout le monde ne peut que défendre: les ayant droits. Pour faire simple, les fournisseurs d'accès et les moteurs de recherche du Web seraient accusés de voler les artistes non rémunérés à leur juste valeur pour la diffusion de leurs oeuvres sur Internet.

Avant même de réfléchir au problème de fond, se pose clairement un problème d'indépendance du rapport Zelnik: rappelons que l'auteur de ce rapport (Patrick Zelnik) n'est autre que le producteur de Carla Bruni...la conclusion du rapport est de taxer les acteurs de l'Internet....mais les a-t-on écoutés dans le cadre de ce rapport? En tout cas, l'association Renaissance Numérique, think tank de l'Internet citoyen regroupant les principaux dirigeants du Web et des universitaires n'a pas été auditionnée...

Sur le fond, la taxe Google est un amalgame dangereux: en quoi les publicitaires sur Internet seraient-ils responsables de la perte de revenus des ayant droits? 

On veut nous faire croire à une défense des droits d'auteurs...mais la préoccupation majeure est l'agenda caché du gouvernement pour taxer les entreprises effectuant un CA en France tout en payant leurs impôts dans un autre pays européen (c'est le cas de Google dont le siège social est en Irlande). Dans ce cas, pourquoi Google en particulier? De nombreuses multinationales ont les mêmes pratiques en toute légalité...

En dehors de l'amalgame, et cela n'a visiblement pas échappé aux auteurs mêmes du rapport Zelnik, se pose clairement la question suivante: cette taxe est-elle réellement applicable?
Trois raisons nous permettent d'en douter.
La première: le siège social de Google étant en Irlande, il sera très difficilede taxer des revenus effectués en France, qui ne seront que du déclaratif. Même si une retenue à la source serait envisageable, elle n'est pas applicablel'Irlande étant un pays collaboratif.
La deuxième:  comme seules les entreprises importantes en terme de publicité sur Internet (Google, Yahoo, Microsoft notamment) sont visées, un problème d'égalité face à l'impôt se posera clairement
La troisième: l'internet est mondialisé...donc comment rétribuer un ayant droit dont le contenu se trouve sur un site français mais consulté surtout par des internautes canadiens ou de pays francophones (hors la France)?

Cette taxe aura en revanche des conséquences graves sur le secteur du numérique en France. Le gouvernement français apparaît de plus en plus ringuard en fliquant les fraudeurs (Loi Hadopi) ou en taxant les revenus publicitaires sur le Web...répression, et seulement répression....

Première conséquence: en taxant le secteur, après avoir instauré la loi Hadopi, on crée de la volatilité en France sur l'industrie du numérique, et ceci n'est jamais très bon: pour qu'un secteur se développe, il faut de la stabilité, un environnement favorable, des incitations au développement. Le risque ici est la fuite d'entreprises du Web hors de France, ainsi que la non implantation en France de nouveaux acteurs qui préfèreront des pays plus cléments et porteurs...Tout ça pour combien? La taxe Google devrait rapporter autour de 50 millions d'euros (certains parlent de 70), ce qui est très faible par rapport aux impôts, aux emplois, à l'activité économique que pourraient créer des conditions favorables à l'implantation et au développement de nouvelles entreprises innovantes en France dans ce secteur. La Silicon Valley à la française ne restera qu'un vieux rêve...!

Deuxième conséquence: la taxe Google risque de ne pas toucher Google si la loi reste au niveau France, mais en revanche des sociétés françaises du numérique déjà touchées par la crise et les difficultés économiques, ce qui serait antinomique avec les objectifs initiaux!  La seule possibilité est que cette taxe soit instaurée au niveau européen, mais un long parcours du combattant est à prévoir...

Troisième conséquence: le gouvernement français se plaint souvent de ne pas avoir un Google ou un Microsoft à la française....mais avec cette taxe  supplémentaire, on décourage les entrepreneurs du Web, les potentiels créateurs de start up. Pourtant, plein des services restent à créer sur de nouveaux usages majeurs comme la e santé, les usages autour du très haut débit, la 3D, le e governement, l'accès aux NTIC pour tous, l'accessibilité, le lien social intergénérationnel et les applications citoyennes des réseaux sociaux. Quid de toutes ces créations d'emploi potentiel  (je rappelle sur le secteur des TIC représente 25% de la croissance mondiale et 40% des gains de productivité, selon le rapport Rocard-Juppé pour le grand emprunt)?

Le plus affligeant est surtout de constater la ringardise de ces mesures, appliquant la taxation (outil d'une autre génération) à un secteur du futur.  Nos gouvernants ne comprennent pas la révolution des comportements apporté par l'Internet.
Prenons les droits d'auteur par exemple, au coeur du rapport Zelnik. Les majors ont accumulé un tas d'or sur le dos des auteurs depuis de nombreuses années...et on accuse l'Internet!  Pourtant, l'Internet permet aussi d'inventer de nouveaux modèles économiques bien plus favorables aux auteurs que celui des majors: n'importe quel citoyen aujourd'hui peut devenir producteur (par ex sur mymajor.com) et soutenir un artiste, dont il récupèrera des royalties si celui ci devient une star. De noubeaux artistes ont émergé sur MySpace et leur carrière n'aurait jamais été lancée par une major. N'est ce pas un modèle plus citoyen et plus juste?

Ne nous trompons pas de débat: arrêtons de diaboliser l'Internet et les nouvelles technologies qui constituent une formidable évolution de nos sociétés, et dont  les bénéfices restent bien supérieurs aux dangers révélés.

Mais l'Internet exige d'être innovant, de se remettre en cause, de regarder le monde différemment, de comprendre les nouveaux usages et de bannir toute résistance a changement...Impossible pour certains!
Hélas, il semble clair que seule la perte d'une élection pourra sensibiliser nos politiques à cette révolution de l'Internet. Un seul a eu une vraie compréhension et anticipation de l'importance de l'Internet: Barack Obama...et il a gagné!

Christine Balagué








 





 

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 16:19

 

La commission Zelnik, qui avait été mise en place par Frédéric Mitterrand pour réfléchir à une meilleure rémunération des artistes, vient de rendre son rapport au Ministre de la culture. Elle préconise principalement de taxer les revenus publicitaires en ligne. Cette énième proposition témoigne d’une méconnaissance patente de l’internet et des technologies de l’information et de la communication.

 

La commission présidée par Patrick Zelnik recommande d’instaurer une nouvelle taxe sur les acteurs de l’internet. En quoi les publicitaires seraient-ils responsables des pertes de revenu des artistes ? La commission Zelnik entretient un amalgame dangereux selon lequel les entrepreneurs du web voleraient les artistes !

 

Il faut privilégier une démarche innovante et entrepreneuriale à une recherche de la sanction et de la taxation à tout-va. Arrêtons de diaboliser internet et regardons plutôt les bénéfices apportés ! car ni les annonceurs en ligne, ni les fournisseurs d’accès à internet, ne volent les artistes. Bien au contraire : ils participent à l’émergence de nouveaux modèles économiques qui ont l’internet comme support, ils participent à rapprocher les consommateurs des artistes, à les soutenir, à co-financer leurs productions. On est dans la co-production de valeur innovante.

 

Les difficultés économiques d’un secteur, quel qu’il soit, ne doivent en aucun cas servir de prétexte à une amputation des entrepreneurs, des  innovateurs, ni de l’ensemble des acteurs du numérique et de leurs ressources financières, qui sont la croissance et les emplois de demain. En France, faute d'idées, on n'a plus que des taxes. Il faut mener une réflexion plus juste et plus renseignée sur le numérique et la création culturelle....

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 15:28






L’Agence pour le Numérique : une belle initiative qui n’est qu’une première étape

Paris, le 20 novembre 2009

La commission sur le Grand Emprunt a rendu son rapport au gouvernement ce 19 novembre. Elle

préconise notamment la création d’une « Agence pour le numérique » chargée piloter deux fonds qui

investiront respectivement dans les infrastructures (« action 16 ») et dans les usages du numérique («

action 17 »). Le think-tank Renaissance Numérique se félicite des priorités retenues tout en alertant le

gouvernement sur les modalités de constitution et de fonctionnement de cette agence.

Renaissance Numérique apporte son soutien à la création des deux fonds d’investissements

numériques :

 

"La constitution de ces deux fonds reprend les propositions dévoilées par Renaissance

Numérique le 24 avril dernier. Nous les avons présentées aux cabinets de François Fillon, Nathalie

Kosciusko-Morizet et Patrick Devedjian au printemps, puis envoyées à MM Rocard et Juppé en

septembre dernier"

 

se réjouit Christine Balagué, Co-présidente de l’association.

Dans sa communication d’avril dernier, Renaissance Numérique recommandait déjà de créer un fonds

d’investissement public pour soutenir et accompagner les jeunes entreprises se lançant dans le

numérique. Pour assurer la pérennité et l’efficacité de ce fonds, l’association insiste sur la nécessité de

créer un comité d’experts chargé de valider la pertinence des projets et de les accompagner dans la

durée. Ce comité regrouperait des représentants de l’Etat, des pôles de compétitivité et des chefs

d’entreprise phare du Numérique comme ceux que fédère le think tank.

Guillaume Buffet, Co-président de Renaissance Numérique, estime que la constitution de ces fonds

d’investissements n’est qu’une première étape :

 

 

"Soutenir la création et le développement des

entreprises du Numérique dans le domaine des usages et des contenus par le biais de financements

publics est un immense progrès. Mais l'action de la future Agence pour le Numérique ne doit pas

s'arrêter là. Suivre et accompagner les projets est une condition indispensable à leur succès "

 

.

 

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